2 HOURS IN THE MOON

By matthieu on December 29, 2011 in Points de vue
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« 2 Days in New York » tient autant du film chorale que du sitcom. Il puise à la fois ses outils des diaporamas que de la comédie satirique américaine. Difficile à définir tant nous avons à faire là à un véritable ovni dans la production cinématographique actuelle.

Il y a aussi du Woody Allen, à la sauce roquefort, dans cet objet. Chris Rock, magistral et hilarant, efface complétement la performance (le mot est fort) d’un Owen Wilson en dilettante dans « Midnight in Paris ».

On pourrait facilement incomber la réussite du film à l’écriture de ses dialogues, corrosifs, incisifs, drôles, impertinents et pourtant parfois si pertinents.

Ce serait limiter la force d’une mise en scène prodigieuse. Pour un public ordinaire, habitué aux ficelles des grandes comédies françaises (les intouchables 20 millions des ch’tis), ou aux reprises théâtrales plus ou moins novatrices visuellement (souvenez-vous d’un dernier carnage cinématographique), « 2 Days in New York » s’apparente à un film comique expérimental.
Il détient tellement d’idées, d’essais, de tentatives et de surprises (non, je ne spoilerai pas l’apparition magique/ mystique d’un grand mégalo du Cinéma mondial) qu’il constitue en soi un petit bijou dont on ne se lasse pas, qu’on aimerait plus long.

Après la déjà très bonne surprise « Skylab », Julie Delpy monte d’une couche dans l’atmosphère cinématographique. C’est une nouvelle étape, astronomique, dans la carrière d’une actrice/ réalisatrice déjà bien confirmée (« 2 days in Paris » et « La Comtesse » en sont déjà des premières preuves) et sur qui il faudra compter ces prochaines années.

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