LE SOCIAL, çA RAPPORTE!
The social network
Voyou, Génie, Traître, Milliardaire… Voila des mots que nous avons tous croisé ces derniers temps au moins une fois durant l’un de nos petits trajets quotidiens dans le métro parisien.
NON! il ne s’agit pas d’un résumé de cours théoriques sur les éléments nécessaires à la construction d’un personnage fascinant, recette d’un scénario souvent palpitant.
Fincher utilise, comme d’ailleurs souvent dans ses films, l’élite du pays. Il est très facile de se sentir “con” face à ces personnages qui ont de la répartie, l’humour instinctif et l’intelligence innée. Par cela, je trouve que le public est vite délaissé, il perd sa place de spectateur pour ne devenir qu’un simple témoin!
Jesse Eisenberg, qui interprète avec beaucoup de talent Mark Zuckerberg, nous le montre comme un homme surpassant avec condescendance toutes les attaques de ses rivaux.
Il n’y a aucun doute que le scénario prend parti pour le génie du créateur de facebook mais que la réalisation de Fincher s’axe sur les répercutions et le dissentiment de son entourage face à la traîtrise dont il est accusé.
Le manque d’humanité omniprésent dans cet univers de code informatique et de course au succès l’est aussi dans le scénario.
Ce film est le procès “public” de Mark Zuckerberg. Chacun peut se faire son opinion car il n’est présenté que la stricte vérité historique. Et parce qu’il faut trouver une défaillance à ce beau film, elle serait pour moi scénaristique.
De mon côté, je ne peux donc blâmer Fincher que sur le choix du scénario car il est indéniable que sa réalisation est la preuve de son génie.
Il renouvelle, teste et risque constamment de nouvelles techniques de mise en scène!
Un vrai bonheur pour celui qui regarde, une simple documentation pour celui qui écoute.
Un docu-fiction comme on n’ en a jamais vu auparavant…